Les larmes, eau de la vie
Accueillir l’émotion qui est là, la ressentir vraiment.
La laisser alimenter la source de cette eau douce et salée qui est là, juste derrière tes yeux.
Laisse couler tes larmes.
Elles sont ton messager, qui te renseigne sur ce qui se passe en toi.
Et te permet de l’exprimer et de le sortir de toi.
Larmes de tristesse, vaguelettes de mélancolie, torrent de colère, tsunami de rage…
Gouttelettes de joie, rivière du soulagement…
Tu pourrais avoir envie de crier, de cogner, de trépigner… ou de rire, d’exulter de bonheur.
Toi, ton truc, c’est de pleurer.
Et souvent tu t’excuses par avance.
Quelle honte d’être aussi sensible !
Pourquoi est-ce que je ne sais pas ravaler mes larmes ?
Qu’est-ce que les autres vont penser de moi ?
Et ces regards… fuyants, condescendants, parfois méprisants.
Qui te renvoient l’image de pauvre petite chose fragile.
Exprimer ses émotions, c’est souvent difficile.
Et encore plus quand elles prennent la forme de l’eau.
Et pourtant, ravaler ses larmes, c’est garder en soi cette émotion qui te submerge.
C’est la laisser tourner en toi, grandir, encore et encore.
Jusqu’à ce qu’elle te bouffe de l’intérieur.
Et ça n’est pas sain.
Alors laisse couler et bénis ces larmes qui te lavent, de l’intérieur et de l’extérieur.
Assume les pleinement, parce qu’elles font de toi un être humain.
Un être humain sensible, donc vivant.
Pense à celui ou celle qui ne pleure jamais.
Qui n’a pas accès à ce moyen d’expression.
Qui ne s’offre pas cette possibilité de se laisser toucher / aller.
Et, ainsi, de toucher l’autre.
Pour être accueilli par cet(te) autre en toute bienveillance, sans jugement.
Et, peut-être, partager des larmes.
Pleurer ensemble, c’est aussi fort que rire ensemble.
Le lac salé de tes yeux est un ciment fort pour créer et renforcer le lien.
Alors ne te force pas à les cacher.
Merci aux deux sœurs / doux-sœurs avec lesquelles j’ai partagé des larmes ce week-end et qui m’ont inspiré ce texte.