Je suis en plein nettoyage de printemps, sur tous les plans, y compris professionnel !
Ce nettoyage m’offre une clarté et une compréhension de plus en plus fine du pourquoi mes clientes viennent à moi.
J’ai engagé un processus créatif et intuitif pour entrer en résonnance avec elles et « sentir » ce qu’elles vivent au plus profond d’elles-mêmes et qui les amènent à choisir de se faire accompagner… et à me choisir.
Je leur ai donné une voix, en parlant à leur place, à voix haute.
Je ne savais pas alors à quel point la voix tenait un rôle essentiel !
Sortir du silence
L’une des idées les plus fortes qui a émergée, c’est :
« J’ai appris qu’être une femme, c’est être une citoyenne de seconde zone, et de ne pas vraiment avoir sa place dans ce monde. De toujours passer au deuxième plan ».
Derrière ce constat, il y a tous les blocages qui empêchent une femme de s’exprimer de façon authentique, telles qu’elle est. Et pas comme on voudrait qu’elle soit.
Parce que les femmes n’ont pas voix au chapitre.
Leur parole ne compte pas. Elle n’est pas accueillie, entendue, au sens le plus littéral du terme.
Tiens, c’est drôle, j’ai justement utilisé ma voix pour en arriver là…
Et comme la parole ne passe pas, alors bien souvent elles sont bien obligées de trouver d’autres moyens d’expression.
Les larmes… oh, petite chose fragile et trop sensible !
La colère et les cris… espèce d’hystérique va !
Le silence… encore une instable et lunatique !
Bref, dans tous les cas, c’est difficile de prendre sa place de femme et de s’exprimer pleinement… en étant écoutée et entendue, ce qui sont deux choses différentes.
Ok, je généralise et je caricature.
Un peu. Pas tant que çà en fait…
Mon propre parcours vers la parole et l'expression de qui je suis
Toutes ces difficultés à s’exprimer, je les connais bien parce que je les ai traversées à plein de moments dans ma vie.
D’abord avec ma famille, très tôt enfant, puis encore sous d’autres formes adolescente et adulte. Dans mon travail évidemment, et dans mes relations. Partout, en fait.
Par contre, j’ai mis très longtemps avant d’avoir pleinement conscience de l’impact que cela avait dans mon comportement. Et donc ma vie.
Parce que j’avais profondément intégré cela : je n’ai pas le droit de parler, d’affirmer ma position. De toute façon cela ne sert à rien, je ne serais pas entendue. Donc, je n’existe pas.
Et quand on vit avec cette sensation, c’est difficile d’avancer concrètement, d’oser.
Mais rien n’est figé, et c’est possible de dénouer tout ça, petit à petit, un pas après l’autre.
Personnellement écrire, dessiner… a été une aide précieuse pour exprimer mon univers, mes émotions, mes questionnements. D’abord seule, puis en thérapie.
Parler avec d’autres femmes, aussi, qui partagent le même vécu, et qui comprennent.
Et avec les hommes, aussi !
C’est en grande partie cela que j’accompagne avec mes clientes.
Et c’est aussi pour cela que je souhaite explorer d’autres formats en ouvrant des espaces de partage : ateliers, cercles…
Tout ça est en train de prendre forme !