Billet d’humeur : mais lâchez-nous l’utérus !

Grrrrhhhhh ! Coup de gueule !
Je lis un nouvel article qui voit le “Féminin sacré” et son invitation à nous reconnecter à notre utérus comme une nouvelle régression pour les femmes, dans la mesure où elle nous assigne à cet organe.

Pour démarrer je vais évacuer les points suivants : 

⚡️ Je ne me reconnais pas dans le terme « féminin sacré », même si je comprends l’esprit : il peut vouloir dire tout et n’importe quoi en fonction de la personne qui l’utilise.
⚡️ Oui bien sûr il y a des charlatans sur ce créneau… comme sur tous les autres.
⚡️ Je ne souhaite pas plus qu’elle que les femmes soient assignées à leur utérus.

Ceci étant dit… En tant qu’accompagnante des femmes en quête de souveraineté, je suis bien placée pour savoir que l’utérus est très souvent au centre… quand il n’est pas « mis sur la table » dès la 1ère rencontre.

Parce que cet endroit hautement symbolique du corps des femmes est aussi le plus blessé et souffrant.

Parce que les maladies gynéco (et les violences, les fausses couches, interruptions de grossesse, abus, viols, incestes… sont tout le temps, tout le temps présents, directement ou dans les lignées.

Parce que ces souffrances se transmettent de générations en générations, et qu’elles rejaillissent sur la vie entière des femmes : image, estime et confiance en soi, sécurité intérieure, capacité à prendre sa place…, relations familiales, de couple, professionnelles…

Il en a des choses à raconter, cet utérus. A hurler, plutôt.

Alors je suis bien d’accord : une femme n’est pas son utérus.
Elle ne se réduit pas à lui, pas plus qu’à sa capacité (et son envie, ou pas) de porter, mettre au monde et élever des enfants.
Bref, à assurer une descendance à son compagnon, de façon plus ou moins choisie, et en fermant sa gueule.

Mais je comprends parfaitement que cet endroit si blessé puisse aussi être l’endroit privilégié de la guérison, si elle le souhaite.

Qu’elle ait envie de se reconnecter à cet intime si précieux, d’en prendre soin, de faire la paix avec lui et, pourquoi pas, d’en faire l’endroit de son empowerment.

Sans que tout ça soit considéré comme une nouvelle voie d’aliénation.

Entre la sainte mère, la p*****, l’hystérique et la totalement déconnectée, je suis convaincue qu’il doit bien y avoir un chemin !

C’est à chaque femme de choisir par elle-même et pour elle-même. Qu’on lui laisse enfin cette liberté !

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Recevez votre outil pour lâcher prise et vous recentrer en 3 étapes

En validant votre demande, vous serez automatiquement ajouté à la liste de diffusion de la newsletter pour recevoir les actualités, nouveaux articles et vidéos. Vous pourrez vous désabonner à tout moment de cette liste