Perfectionnisme : comment lâcher ce costume trop lourd à porter ?

 

Ah, le perfectionnisme ! J’ai beaucoup pataugé dedans, dans cette recherche à toujours bien faire les choses, à m’améliorer, faire mieux, me donner des objectifs avec un haut degré d’exigence.

Je peux dire que je m’y suis noyée aussi, tellement c’était une quête sans fin, j’en arrivais à ne pas finaliser ce que j’avais commencé, à ne jamais réussir à m’arrêter parce que ce n’était jamais suffisamment bien pour moi.

Le perfectionnisme, c’est un peu l’illustration de l’expression : « l’enfer est pavé de bonnes intentions ».

« Vouloir bien faire », ça part d’une bonne intention, qui change de nature en cours de route. « Bien faire » devient « faire à la perfection », et ça, ça peut vraiment devenir l’enfer au quotidien !
C’est un chemin pavé de règles, de contraintes, de critiques et de jugements ! Ca se transforme très vite en un job à temps complet et c’est vraiment un costume très lourd à porter, pour soi et pour l’entourage !

Alors je te propose de faire un état des lieux de la perfectionniste qui vit en toi et de voir comment tu peux revisiter ta vision de la perfection pour aller vers quelque chose de plus équilibré, « suffisamment bien » et plus léger.  

Le perfectionnisme, c’est regarder le monde avec un filtre en noir et blanc

C’est une vision assez tranchée, avec peu de nuances : c’est comme ça et pas autrement. Il n’y a pas cinquante façons de faire ou de voir les choses, il n’y a pas de juste milieu.

Donc, le chemin de la perfection est pavé de « « il faut, je dois, ça devrait… », même si nous savons que ces débuts de phrase ne sont pas vraiment porteuses !

Il y a la règle à respecter, et toutes les obligations qui vont avec. C’est comme se donner un mode d’emploi, avec toute la discipline qui va avec.

Ca devient vite très lourd à assumer tout ça ! I Ca ne laisse pas beaucoup de temps pour souffler, prendre son temps, s’amuser… vivre tout simplement ! Dans cette obsession du détail :

Quand est-ce que tu t’autorises à être spontanée, légère ?
Quand est-ce que tu t’occupes de toi, de tes envies, de tes besoins ?
Quand est-ce que tu te fais plaisir ? Ca c’est un gros mot pour une perfectionniste !

Rechercher la perfection, c’est un cercle vicieux !

Tu le sais, chaque chose a son revers, comme une médaille. Le double effet kiss cool de la perfection, c’est l’imperfection.

Aie aie aie ! Tu as beau mettre toute ton énergie, attention et ta meilleure volonté, tu es parfaitement humaine, et à un moment, forcément… : tu fais « mal ». Et ce n’est pas un jugement de valeur ! C’est mathématique, à un moment, tu fais une erreur, et ça c’est vraiment l’horreur !

Parce que tu te sens prise en faute, un peu comme une gamine qui fait une bêtise et qui est prise la main dans le sac.
Comme cette petite fille, tu as honte, tu t’accables de critiques (et tu en reçois aussi) et tu te demandes ce que les autres pensent de toi. Alors tu te jures qu’on ne t’y reprendra pas. Parce que la prochaine fois tu feras encore plus attention !

Tu vois l’analogie avec l’enfer ? Le perfectionnisme, c’est vraiment un cercle vicieux qui s’autoalimente, jusqu’à ce que tu décides de dire stop !!!

D’ailleurs, les mots sont lourds de sens et révélateur de l’état d’esprit quand on cherche la perfection : bien, mal, règles, erreur, faute… Pas étonnant que ce soit si lourd de vivre dans la peau d’une perfectionniste ! Et pour son entourage aussi, parce que c’est pas hyper fun tout ça !

Qand la colère a du mal à s'exprimer

L’entourage est souvent de bonne volonté, il aimerait bien donner un coup de main, participer, alléger la charge de travail de celle qui fait tout à la perfection. Mais elle, elle ne voit pas les choses comme ça !

Le plus souvent elle dit non. Elle peut refuser qu’on lui donne un coup de main pour faire le ménage à la maison, ou pour de l’aide sur un dossier au bureau. Ce n’est pas forcément par manque de confiance ou par besoin de contrôle.

Dans sa vision des choses, elle veut que ça soit fait vite et bien, ou plutôt parfaitement, selon sa vision des choses. Quant elle prend en charge, elle évite de repasser derrière. Et ça, c’est frustrant pour elle et pour les autres, qui se disent qu’elle se débrouillera toute seule la prochaine fois !

Une autre chose très fréquente chez la perfectionniste… elle sent bien qu’il y a autre chose dans la vie !
Elle aurait bien envie de s’amuser, elle aussi, mais elle ne se l’autorise pas. Ou alors, quand elle a fini son cortège d’obligations. Le pire, c’est de voir les autres s’amuser, prendre du bon temps, parfois en laissant les obligations de côté.

Tout ça la met vraiment en colère ! Mais elle ne va pas vraiment l’exprimer, parce que ça ne se fait pas, elle a peur d’être jugée.
Alors ça sort par petit morceau, des petites piques, des mouvements d’humeur… Des petits coups de pression pas totalement assumés. Mais quand la cocotte-minute explose, ça sort en vrac et ça peut être assez violent !  

Bienveillance et douceur, deux clés pour se donner de l'air !

Alors, tu vas me dire, Elisabeth, c’est un peu caricatural tout ça ?

Oui, un peu, j’ai dressé le portrait « parfait » de la perfectionniste, dans ce qu’elle a de plus marqué et rigide. Mais l’esprit est là. Il y a 1000 façons d’être perfectionniste, ça se traduit évidemment différemment pour chacune, en fonction des situations, des domaines, des personnes. Des périodes aussi, par exemple en cas de grand stress ou d’un enjeu particulier.

Alors, comment avancer de façon plus douce ?
C’est une des pistes d’exploration pour la perfectionniste : la douceur, la rondeur, arrondir les angles, se donner de l’air, de l’espace pour se laisser vivre au-delà des obligations ;

Julia Cameron dit que « Le perfectionnisme est moins une question de règles que le refus d’aller de l’avant ». Je trouve que ça offre une perspective intéressante.
Le perfectionnisme n’est pas une fatalité. A tout moment on peut faire bouger les lignes et d’installer d’autres croyances et d’autres habitudes, plus écologiques pour soi et les autres. 

Pour la perfectionniste, c’est beaucoup une question de bienveillance et d’autorisation, parce qu’elle a une capacité incroyable à s’autojuger et s’autocritiquer violemment. Alors elle a besoin de cette bienveillance, de prendre du recul pour lâcher ce qu’elle porte sur le dos et retrouver sa joie de vivre et explorer autre chose.

5 étapes pour lâcher le perfectionnisme

Tu en as assez de porter de toutes les contraintes que tu t’imposes ?

Télécharge l’ebook « Perfectionniste, moi ? 5 étapes pour me lâcher la grappe ! ».

Tu y trouveras des pistes d’exploration pour comprendre ce qui se cache derrière ce masque de la perfection.
On va aller à la rencontre de la perfectionniste en toi, des règles que tu t’imposes et de tes croyances, et faire bouger les lignes pour créer ta nouvelle définition de la perfection.

Le tout à base de créativité, évidemment… pour t’autoriser à te révéler comme tu es : c’est à dire déjà très bien !

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